samedi 20 décembre 2008

Lettre morte à l'Association Aurore ....

Nous publions une lettre adressée à titre personnel à l'association Aurore (copie à la Mairie, au Logement francilien, et la DDE) qui jusqu'ici, n'a pas daigné répondre.

A l’attention de M. Eric Pliez, directeur général

Objet: projet de maison relais à ville d'Avray / demande d'éclaircissement

Ville d'Avray, le 27 octobre 2008

Monsieur,

Nous vous écrivons au sujet du projet de Maison relais à Ville d'Avray, dont l’association Aurore est présentée comme le futur opérateur. Vous intervenez à ce titre dans un article publié par la revue « Ville d'Avray info » du mois d'octobre.

Nous souhaiterions vous voir éclaircir certains points qui paraissent ambigus au vu de ce qui est annoncé par la Mairie de Ville d'Avray et vous mêmes, et des différents textes publiés par les pouvoirs publics concernant la mise en place de Maisons relais.

Dans l’article précédemment cité, vous déclarez:
« ….dans la future villa Esperanza, ce seront prioritairement des femmes seules avec enfants qui seront accueillies… »

Dans la même publication, Mme Cans, adjointe au maire, écrit de son côté :
« La ville a souhaité que le projet social de la Maison Relais soit construit en priorité autour des familles monoparentales fragilisées. »

Si l’on se réfère ainsi aux extraits suivants, précédés du texte de référence auxquels ils appartiennent, on relève une contradiction avec votre projet centré sur une population spécifique :

- Circulaire DGAS/SDA no 2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons relais

Le projet social
Il définit les publics à accueillir et leurs besoins. Ces publics devront présenter, autant que possible, des profils et des parcours suffisamment variés pour dynamiser la vie sociale interne à l’établissement et favoriser son ouverture sur l’extérieur.

- Instruction DGAS/DGUHC du 11 mars 2003 relative aux maisons relais

Nous vous rappelons que ces structures constituent une modalité spécifique de résidences sociales dont la particularité découle essentiellement du profil des populations accueillies. Celles-ci doivent présenter des parcours et des profils suffisamment variés pour dynamiser la vie de l’établissement. Il est donc exclu de retenir des projets sociaux dont l’objet serait d’accueillir telle ou telle catégorie spécifique de population.

- Note d'information n° DGAS/DGUHC/PIA/IUH1/2005/189 du 13 avril 2005 relative à la mise en œuvre du programme 2005 maisons relais-pensions de famille

Demande de labellisation de maisons relais-pensions de famille atypiques :
Il apparaît ainsi qu’un certain nombre de projets ou expérimentations (type lieux de vie) ciblent un public spécifique (familles monoparentales, jeunes en errance, handicapés psychiques, femmes victimes de violences, immigrés vieillissants…). Ces projets ne peuvent en aucun cas obtenir un agrément maisons relais –pensions de famille. Toutefois, ils doivent pouvoir trouver une réponse dans un autre cadre.

Par conséquent, voici les questions auxquelles nous aimerions vous voir apporter des réponses claires et précises :

1/ Votre demande d’agrément, si elle maintient le projet, tel que vous le présentez actuellement, de cibler prioritairement des femmes seules avec enfants (sans plus de précision), ne risque-t-elle pas d’être rejetée par les autorités préfectorales ?

2/ « Prioritairement » veut-il dire que 100% des logements pourraient être occupés par des femmes seules avec enfants ? Ou bien cela signifie-t-il qu’un quota de logements leur serait réservé, et lequel ?

3/ Dans le cas où une telle demande est rejetée, ou si le risque est grand qu’elle le soit, ne serez vous pas tenté d’élargir la cible de votre projet, comme il est préconisé, à un public suffisamment varié ?

Vous comprendrez que l’absence d’une information complète, dénuée de toute ambiguïté, suscite aisément le doute quant aux intentions affichées par les promoteurs du projet.

Dans l’attente de vous lire, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de nos sentiments respectueux.

Copie à:
- M. Badré - Mairie de Ville d'Avray
- M. Guillon - Le Logement Francilien
- M. Vincent – Service Habitat DDE Hauts-de-Seine

Mauvaise foi...

Ci-dessous, extrait de la tribune de "Ville d'Avray Alternative" et signé Caroline Gauvain, publié dans le dernier Ville d'Avray info, fort contestable car inutilement polémique, comportant des informations erronées (par nous soulignées en rouge) ou non étayées par des chiffres (soulignées en bleu).

"A partir des programmes variés issus du POS actuel... Plusieurs projets décidés au cours de la mandature précédente, qui obéissent donc à des choix d’urbanisme déterminés par le POS, sont en cours de démarrage : ils participent et, particulièrement les programmes sociaux, dépassant les préjugés à cet égard, au renouvellement de la qualité du tissu architectural de notre commune :

3. le 44 rue de Sèvres : Ensemble de logements sociaux incluant maison relais et hébergement d’urgence. Notre groupe VAL l’approuve dans sa définition tant architecturale que sociale : respect du bâti et du paysager existant, réponse appropriée à un besoin réel de la commune – familles monoparentales en précarité et accompagnement humain facilitant l’intégration et le respect mutuel. Le groupe Majorité Présidentielle, en cohérence avec la politique gouvernementale s’évertuant à dénaturer la loi SRU, se fait le relais de la contestation partisane d’une association de riverains dont l’inquiétude serait plus légitime à se focaliser sur la mise au pas attendue de la spéculation immobilière. Cette association a déposé un recours contre le permis de construire. Sans doute auraient-ils souhaité une localisation plus appropriée, à l’instar de notre petite commune voisine où l’on ne barguigne pas à édifier des logements sociaux sur un terrain étranglé entre les voies ferrées et l’autoroute A13 : situation richement « pourvue de potentialité de rebonds » ! Le 44, rue de Sèvres rentre dans le type d’accueil qui pourrait être décompté double dans le dispositif Mobilisation pour le Logement et répond à des obligations de la loi auxquelles la commune ne peut se soustraire – hébergement d’urgence - si ce n’est au risque de la réquisition par le préfet de région."